La vie est un roman # 16 juin 2020 - Christophe Siébert nous parle d'Images de la fin du monde, Au diable vauvert Editeur

Au programme de La vie est un roman, mardi 16 juin, de 9h à 10h : Christophe Siébert nous présente les Chroniques de Mertvecgorod et la collection qu'il dirige à la Musardine.

Né en 1974, poète, écrivain et performeur, Christophe Siébert vit à Clermont-Ferrand. Son œuvre (désormais éditée au Diable vauvert), influencée par le roman noir et souvent qualifiée d’underground ou d’alternative, propose une forme de naturalisme social et de réalisme critique qui mêle horreur, pornographie et violence de type gore. Ses livres donnent une voix aux gens qui vont mal, quels qu'ils soient, et communiquent au lecteur, au moyen d'une écriture sèche, des émotions fortes.

Depuis peu Christophe Siébert dirige pour Media 1000 / La Musardine une nouvelle collection de romans érotiques qui propose une littérature pornographique populaire et de qualité, excitante et en prise avec la réalité contemporaine.

Site : https://christophesiebert.wordpress.com/ 
Facebook : https://www.facebook.com/christophe.siebert.auteur

Une présentation générale du cycle des Chroniques de Mertvecgorod :

La mégapole déliquescente de Mertvecgorod est le véritable héros des Chroniques de Mertvecgorod. C’est pour cette raison que je parle de « cycle » ou de « série » mais pas de feuilleton : chaque roman est autonome – même s’il est relié aux autres par une vaste intrigue qui se révélera progressivement – et tous pourront se lire dans n’importe quel ordre.
J’ai toujours désiré créer un monde qui serve de terrain de jeu à mes fictions, un bac à sable où m’enfermer jusqu’à la fin de mes jours en emportant tout ce qui me passionne ou me fascine et dont je veux parler en littérature : le crime, la corruption, la violence, l’horreur organique, le fantastique, les rapports de domination, la névrose, la paranoïa, les complots, les monstres, la religion, l’occulte, les fantasmes, l’amour, le cul, les délires technologiques et sécuritaires, la chute.

Mertvecgorod, j’en connais la moindre rue, la météo, les ambiances, les odeurs, les couleurs, les lumières, l’histoire depuis sa construction. Ça fait quatre ans que j’explore chaque jour cette mégapole de sept millions d’habitants, post-soviétique et pré-apocalyptique, dévorée par la pollution, perdue dans la toundra, pourrie jusqu’à la moelle, criblée de surnaturel. La version russe du Los Angeles de Blade Runner. Le Londres de Jack the ripper déplacé à la frontière ukrainienne. Un cauchemar ballardien où Lovecraft et Barker attendent tapis dans l’ombre.

Les Chroniques de Mertvecgorod, « comédie inhumaine » violente et romanesque, traversent plusieurs époques, de l’écroulement de l’URSS juqu’à la fin possible de l’humanité, et dressent un vaste panorama du monde en décomposition qui est le nôtre.

Et une présentation plus spécifique d'Images de la fin du monde :

Images de la fin du monde, le premier roman du cycle, permet d’y entrer en douceur. J’aborde les thèmes principaux de manière discrète, presque en arrière-plan. Les histoires violentes, sordides, grotesques, bizarres, amusantes, humaines qui composent le livre permettent de saisir la ville, ses habitants, son passé récent et plongent le lecteur dans l’atmosphère viciée d’une mégapole en chute libre. J’ai voulu – même si la tonalité reste sombre – étendre et varier ma palette et laisser davantage les commandes de la narration aux personnages.
Comme j’adore les bouquins qui usent de ce procédé, tous les chapitres d’Images de la fin du monde se répondent les uns aux autres, reliés par un ensemble de détails évidents ou bien cachés qui tissent une vaste fresque et créent entre les intrigues des rapports parfois inattendus.
Ce livre, je l’ai souhaité romanesque et énigmatique. Le lecteur idéal, tout en se laissant captiver par mes personnages et ce qui leur arrive, explorera les intrigues à la manière d’un détective. Il recueillera des indices, révélera tout un réseau de correspondances, relira des chapitres sous l’éclairage nouveau d’un élément inattendu, formulera des hypothèses que les volumes suivants viendront confirmer… ou non.

Bienvenue à Mertvecgorod !
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